Deux ans que l’École de Journalisme de Normandie (EJN) développe ses partenariats avec des rédactions, des radios et des télévisions locales pour offrir à ses étudiants la possibilité de se confronter à la réalité du terrain. Parmi ces structures, Happy Radio – connue pendant plus de quarante ans sous le nom Bergerac 95 – a ouvert ses portes à plusieurs alternants venus se former au métier de journaliste.
Son président, Rodolphe Karmazyn, revient sur cette collaboration et sur la place essentielle qu’occupent les jeunes journalistes au sein de sa station.
« Il a fait pas mal de choses, nous on est une toute petite équipe, donc il a fait pas mal de choses », sourit Rodolphe Karmazyn en évoquant Ronan, étudiant de l’EJN accueilli en alternance.
Dans une structure où chaque main compte, les apprentis journalistes sont rapidement intégrés au cœur du fonctionnement. « Ça va être une continuité cette année, avec une mission de journalisme : ce qu’il faisait déjà en tant qu’animateur — préparer, effectuer des interviews — il va le renforcer. »
Une manière, pour la radio, de consolider son ancrage local tout en donnant aux étudiants une vraie responsabilité éditoriale.

Happy Radio n’en est pas à son coup d’essai. « On prend régulièrement des alternants depuis dix ans. Au sein de Happy Média, nous avons aujourd’hui en CDI quatre anciens alternants », précise son président.
Une fidélité rare, qui témoigne d’une philosophie claire : former, faire confiance et faire grandir.
« On est en constante évolution, prendre des alternants c’est une solution de recrutement. On a des gens qui passent un an, parfois deux ans dans l’entreprise, donc on se connaît bien, on sait comment on fonctionne, dans un sens comme dans l’autre. Ça nous permet de former des gens à notre méthode, à notre manière de travailler. C’est “naturel” et ça nous permet de monter en puissance. »
Pas de traitement à part pour les étudiants en alternance. Chez Happy Radio, l’immersion est totale. « L’intégration se passe de la même manière qu’un salarié. Il est mis dans les mains de personnes déjà en poste pour être formé pendant plusieurs jours. Le but du jeu, c’est qu’ils se sentent bien chez nous », explique Rodolphe.
Une philosophie appliquée à la lettre avec Ronan : « On l’a accueilli, on l’a formé sur le matériel, les logiciels. On lui a demandé certaines choses, retravaillé d’autres… Il a appris des choses à l’école et chez nous, et le tout combiné, ça fait une belle progression. »
Avec ses flashs, ses journaux, ses rubriques et de nombreuses interviews, Happy Radio reste profondément liée à sa région. « On a beaucoup de présence locale, via des flashs, des journaux, des rubriques… On fait pas mal d’interviews par téléphone, en studio, sur le terrain, en se déplaçant sur des événements », décrit le président.
Une ligne éditoriale dynamique, au service de la proximité et de la curiosité, qui en fait un terrain idéal pour les futurs journalistes de l’EJN.